Le
joueur d'échec
Résumé
Le
joueur d'échec
est un roman réalisé par l'autrichien Stefan Zweig et publié à
titre posthume en 1943. La nouvelle suit un schéma narratif
particulier, elle
se compose d’un récit cadre et de trois récits enchâssés.
Le
narrateur
a embarqué avec
un amis dans
un paquebot en
partance
de New York pour
Buenos Aires. Son
amis attire son attention sur un voyageur particulier, le légendaire
champion du monde des échecs, Mirko Czentovic. L’ami du narrateur
lui raconte l’histoire de ce joueur d’échec prodige :
Alors
qu’il n’est âgé que de
douze ans le
père de
Czentovic meurt.
Il
est alors adopté
par le curé de son village qui
tente de lui inculquer une éducation convenable.
Mais il semblerait que Czentovic soit incapable d'apprendre ou
d'améliorer sa culture, il ne peut
assimiler les notions les plus simple. Son
tuteur finit par renoncer, le croyant idiot. Un
soir d'hiver, cependant,
il s’essaie à jouer aux échecs contre le maréchal des logis.
Apparut alors une réalité surprenante, le maréchal des logis était
incapable de remporter la moindre victoire contre Mirko
Czentovic. Il
s’avéra être
un véritable
virtuose
des échecs, il jouait lentement, était tenace, imperturbable…
Ainsi
avait il l’avantage sur ses
adversaires.
A dix-huit ans Czentovic devint champion d'échecs de Hongrie, puis
champion
du monde à vingt ans. A
ajouter que Czentovic s’est révélé incapable de comprendre les
codes du langage échiquéen et de jouer une partie virtuelle.
Également
présent sur ce paquebot en
partance
de New York pour
Buenos
Aires, le narrateur découvre l’existence
de Mirko Czentovic. Joueur d'échecs à ses heures perdues il écoute
son ami lui raconter l'histoire de ce champion d'échecs. A la fin de
ce récit, le narrateur ne cache pas sa curiosité et son envie
d'approcher Czentovic. Après de longues heures, Czentovic accepte
de disputer une partie dans un fumoir contre le narrateur, Mc
Connor, un riche patron écossais, ainsi qu’un
petit comité amateur d’échecs.
Ils essuient de nombreuses défaites jusqu'à l'intervention d'une
mystérieuse personne qui parvient
à faire une partie nulle. En
dépit de
cette brillante
intervention, l'inconnu prétend ne pas avoir touché à un
échiquier depuis 20 ans. Czentovic réclame
une revanche mais
notre mystérieux inconnu s’esquive et disparaît aussi
soudainement qu’il est apparut. Poussé par ses compagnons,
notre narrateur se lance à la poursuite de l’inconnu pour lui
réclamer une
autre partie d’échec contre l’arrogant Czentovic. Hésitant,
l’inconnu lui raconte son histoire et la raison de son hésitation :
Cette
mystérieuse personne se fait appeler Monsieur B, avocat autrichien
il travaillait avec son père en tant que conseiller juridique durant
l'époque où l'Allemagne nazis cherchait à envahir l'Autriche.
Impliqué dans la politique de son pays, Mr.B et son père oeuvaient
dans une discrétion des plus totales
afin d’effectuer
des
opérations
contre l’Allemagne Nazie et
vivant dans la peur d'être découvert. Finalement arrêté par la
Gestapo
pour obtenir des renseignements il est conduit dans une chambre
d'hôtel où les nazis y pratiquent une forme de torture
particulière, l'isolement total dans
le
but de détruire le
mental de leurs détenus.
Monsieur B
disposait
d’un
confort sommaire mais suffisant et était
privé de toute
ouverture sur l’extérieur. Il avait
depuis longtemps perdu la notion du temps et
était privé de toute forme de distraction.
Il
passa quatre mois dans ces conditions. Puis se produisit un événement
inattendu, il parvint à dérober un livre dans
le manteau
d’un officier qui
le menait à un interrogatoire.
Plein
d’espoir, il fut déçut de découvrir un simple
manuel sur les plus
grandes parties d’échecs de l’histoire.
Désespéré
il s’essaya à déchiffrer les
parties du manuel et
se mit à
jouer
contre lui-même. Cette activité lui permit
de de mieux supporter son isolement. Mais à force de jouer contre
lui-même il développa un dédoublement de
la personnalité. Cette
schizophrénie
le rendit violent, il en
vint à
attaquer
le garde de sa cellule et se blessa. Il fut alors envoyé à
l’hôpital et recouvrit l’usage complet de ses sens, et il y
rencontra un médecin ami de son oncle qui lui conseilla de ne plus
s’approcher d’un échiquier et, comprenant sa situation réussit
à le faire libérer.
Monsieur
B finit par accepter de jouer une unique partie contre Czentovic,
curieux de savoir si il est en mesure de jouer contre un autre que
lui même.
Puis il ajoute qu’il ne tient à disputer qu’une seule partie,
par peur de sombrer dans la folie.
Le
jour suivant Monsieur B affronte Czentovic. Monsieur
B
remporte
la première partie avec une grande facilité, il accepte de
jouer une seconde partie contre
Czentovic, en
dépit de sa résolution de ne jouer
qu’une
seule
partie, et menace
de
retomber
dans
sa
folie. Le narrateur intervient afin de lui rappeler ses excès
passés. Monsieur B
revient à la raison,
s’excuse auprès
du champion et se promet de ne plus jouer aux échecs .
Denis Le Saint.
Livre: ZWEIG Stephan. le joueur d'échec. Hachette, 2014