mardi 26 février 2019


"Les blanc gagnent toujours...."


D'après le film 1984 réalisé par Michael Radford
George Orwell, un écrivain engagé



  George Orwell de son véritable nom Eric Arthur Blairnaît le 25 juin 1903 dans les Indes Britanniques. Issus d’une famille bourgeoise, il passe son enfance en Angleterre et intègre, en 1917, le prestigieux collège d’Eton près de Londres. Au lieu de se consacrer à ses études, Orwell préfère rédiger de petits articles pour une revue littéraire.
A partir de 1922, Blair s’oriente vers une carrière militaire et s’engage dans la police indienne impériale de Birmanieil se retrouve cependant confronté à une discipline qui ne lui convient pas et qui le poussera à démissionner en 1927. Après ces cinq années d’expériences militaires, Orwell s’éveille à la politique et milite contre toute forme d’impérialisme ou de dominationIl décide de se consacrer pleinement à l’écriture.
   En 1928, Blair décide donc de s’installer en France pour écrire. Il y reste dix-huit mois, période qui s’avéra très difficile, et publie des articles sur l’injustice sociale dont il est témoin à Paris et sur l’impérialisme Britannique.
En 1929 il retourne en Angleterre pour passer les fêtes de Noël avec sa famille. Fauché, n'ayant rien publié de prometteur, sa santé est entamée par une pneumonie contractée l’hiver précédentIl parvient cependant à publier, quelques romans dont une œuvre autobiographique intitulée : « Dans la dèche à Paris et à Londres » dans laquelle il décrit ses expériences au contact des pauvres et des clochards de Paris, c’est à l’occasion de cette publication qu’il prend le nom de George Orwell.

   Après avoir découvert, dans le nord de l’Angleterre, le dur labeur des mineurs et la détresse des chômeurs, en 1936, Orwell adhère au parti socialiste et, la même année, il épouse Eileen O'Shaugnessy. Il partira ensuite en Espagne pour prendre part à la guerre civile en tant que combattant dans les milices du Parti ouvrier d’unification marxiste (POUM) qui est une organisation révolutionnaire ayant activement participé au combat contre le général Franco (chef du groupe espagnol nationaliste . Orwell sera profondément marqué par la terreur inspirée par Staline en Espagne et, toute sa vie, sera un fervent militant contre Staline et sa dictature. « la destruction du mythe soviétique est indispensable si nous voulons faire renaître le mouvement socialiste ». Écrit-il dans la préface Ukrainienne de la ferme des animaux. Blessé, il retourne à Londres et publie "Hommage à la Catalogne qui est le témoignage de son engagement dans les rangs du POUM.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il devient producteur à la BBC, pour devenir par la suite directeur des pages littéraires de l'hebdomadaire de la gauche travailliste appelé "The Tribune" . En 1945, Il publiera "La Ferme des animaux", une fable satirique qui dénonce le stalinisme. La même année Orwell démissionne de son poste au « The Tribune » pour devenir envoyé spécial de "The Observer" en France et en Allemagne, où il doit commenter la vie politique. Il apprend que sa femme, atteinte d’un cancer, est morte.



  Il retourne alors à Londres et entame, en 1949, la rédaction d’un texte qui deviendra son œuvre la plus célèbre : « 1984 », son but étant de mettre en garde contre les régimes totalitaires. La même année, il est admis à « l’University College Hospital » à Londres et prend, pour seconde épouse Sonia Brownell.
Cependant atteint de la tuberculose, il meurt le 21 janvier 1950 à l'âge de 47 ans, et sera enterré dans le cimetière de l’église de Sutton Courtenay, près d’Abingdon, dans l'Oxfordshire.

Son fils adoptif, Richard Blair héritera des droits d'auteur de "1984".

Laura. L et Denis . LS

Sources: 
BRUNO Jean  La République des Lettres, numéro 40, Paris, Juin 1997.


NEWSINGER John , La politique selon Orwell, Marseille, Agone, coll. « Banc d’essai », 2006

L'URSS et les échecs


L'URSS et les échecs
Lénine jouant une partie d'échecs par Pavel Fedorovitch Sudakov 

"Une fois encore, à quatre heures de l'après midi, heure de Moscou, tout s'arrêta dans les villages de L'URSS [...]  dans la capitale, les rues étaient désertes" ainsi est dépeinte la lourde atmosphère planant sur toute l'URSS en 1960 dans le roman Mishenka  écrit par Daniel Tannet. Cet ouvrage est l'une des nombreuses œuvres mettant en parallèle l'URSS et le jeu d'échec.
 
D'un point de vue historique, Échecs et URSS  sont étroitement liés. "les échecs et le communisme peuvent s'entraider" prétendait Illine Genevski. Et en effet, très vite devenu un sport national après l'arrivée au pouvoir des Bolchéviques, le jeu d'échec permit à la nation Soviétique de montrer sa puissance et sa supériorité au reste du monde et ce, par l'intermédiaire d'importants tournois. De plus, sous Lénine, fut mis en place un système de subventions publiques destiné aux professionnels du jeu d'échec. L'état formais et pensionnait des joueurs et des écoles furent ouvertes: le jeu d'échec était, en URSS, un véritable symbole et un phénomène social.

Il est à observer également que Lenine, Staline et Trotski étaient des joueurs redoutables et que, au travers de ses cases noires et blanches, l'union soviétique retrouvait, dans le jeu d'échec, le reflet global de la pensée de la nation; leurs idéaux s'y reflétaient et la rigueur et l'exigence du jeu devint un idéal à atteindre, un idéal d'ordre et de discipline....

Si l'union soviétique s'est servie des échecs pour affermir sa puissance, la littérature, elle, a put  l'exploiter à des fins de dénonciation. Ainsi, des œuvres comme 1984 de G. Orwell,  le joueur d'échecs de S.Zweig, la partie n'est jamais nulle de I. Merras où encore Mishenka de Daniel Tannet ont mis en parallèle l'univers concentrationnaire des échecs et les régimes totalitaires parmi lesquels l'URSS....


Laura.L

mercredi 6 février 2019


Néoparler où notation échiquéenne ?

   " Il n'y a rien de plus beau que la destruction des mots" Telles furent un jour les les paroles prononcée par Syme affilié au service de la recherche dans le roman d'anticipation 1984. Syme, amis avec Winston lui explique le fondement du "Néoparler", ce langage inventé par Big brother lui même et dont " tout le propos est de rétrécir le champ de pensée..."
" Au fil des ans, on aura de moins en moins de mots, et le champ de conscience rétrécira à proportion." Prévoit Syme. Cet appauvrissement de la langue vise à rendre le mensonge impossible dans cette société où, déjà, tout acte de pensée individuelle est sévèrement réprimé.
On peut constater que le "néoparler" où le "novlange" selon les traductions, n'est pas sans faire penser au langage échiquéen, utilisé pour immortaliser et reproduire une partie d'échec. La simplicité mécanique et l'usage uniquement fonctionnel de la notation échiquéenne pourrait donc être mise en parallèle avec le "néoparler" qui rend impossible l'usage de l'implicite.

 "Il ne contenait que des diagrammes de partie célèbres, avec au-dessous, des signes qui me furent  d'abord incompréhensibles : a2-a3, Sf1-g3, et ainsi de suite. C'était, me semblait il une sorte d'algèbre dont je n'avais pas la clé." Ainsi est décrite la notation échiquéenne dans le joueur d'échec de Stephan Zweig; le narrateur, Monsieur B poursuit ainsi: "Peu à peu, je compris que les lettres a, b, c, désignaient les lignes longitudinales, les chiffres de 1 à 8, les transversales, et que ces coordonnées permettaient d'établir la position de chaque pièces au cour de la partie; ces représentations purement graphiques étaient donc une sorte de langage...." 
























Par Laura. L

Sources: ORWELL George, 1984, Gallimard. 2018
               ZWEIG Stephan, Le joueur d'échecs, Hachette. 2014






Partie d'échecs grandeur nature

Une photo prise en 1924 dans la ville russe de Saint-Pétersbourg (rebaptisée Leningrad à l'époque). Les deux champions soviétiques de l&...