L'URSS
et les échecs
Lénine jouant une partie d'échecs par Pavel Fedorovitch Sudakov
"Une
fois encore, à quatre heures de l'après midi, heure de Moscou, tout
s'arrêta dans les villages de L'URSS [...] dans la capitale,
les rues étaient désertes" ainsi est dépeinte la lourde
atmosphère planant sur toute l'URSS en 1960 dans le
roman Mishenka écrit par Daniel Tannet. Cet
ouvrage est l'une des nombreuses œuvres mettant en parallèle l'URSS
et le jeu d'échec.
D'un
point de vue historique, Échecs et URSS sont étroitement
liés. "les échecs et le communisme peuvent s'entraider"
prétendait Illine Genevski. Et en effet, très vite devenu un sport
national après l'arrivée au pouvoir des Bolchéviques, le jeu
d'échec permit à la nation Soviétique de montrer sa puissance et
sa supériorité au reste du monde et ce, par l'intermédiaire
d'importants tournois. De plus, sous Lénine, fut mis en place un
système de subventions publiques destiné aux professionnels du jeu
d'échec. L'état formais et pensionnait des joueurs et des écoles
furent ouvertes: le jeu d'échec était, en URSS, un véritable
symbole et un phénomène social.
Il
est à observer également que Lenine, Staline et Trotski étaient
des joueurs redoutables et que, au travers de ses cases noires et
blanches, l'union soviétique retrouvait, dans le jeu d'échec, le
reflet global de la pensée de la nation; leurs idéaux s'y
reflétaient et la rigueur et l'exigence du jeu devint un idéal à
atteindre, un idéal d'ordre et de discipline....
Si
l'union soviétique s'est servie des échecs pour affermir sa
puissance, la littérature, elle, a put l'exploiter à des fins
de dénonciation. Ainsi, des œuvres comme 1984 de
G. Orwell, le joueur d'échecs de S.Zweig, la
partie n'est jamais nulle de I. Merras où encore Mishenka
de Daniel Tannet ont mis en parallèle l'univers
concentrationnaire des échecs et les régimes totalitaires parmi
lesquels l'URSS....
Laura.L